| | | | |
>>> Deltaplane HP
Accueil bible » Deltaplane : Hp
Si vous avez des informations complémentaires (ex : spécificité du pilotage, particularités diverses, photos...) sur le deltaplane Hp fabriqué par Wills Wing, ajoutez votre commentaire (en bas de page) ou écrivez nous:
Fiche deltaplane : Hp |
Nom : | HP |
Fabricant : | Wills Wing |
Année : | 1984 |
Niveau de pilotage : |
- |
Manuel : | hp.pdf |
Document(s) : | - |
|
Modèle : | 170 |
|
Surface (m²) : | 15.86 |
Envergure(m) : | - |
Allongement : | - |
Poids de l'aile (kg) : | 31 |
Poids pilote mini (kg) : | 68 |
Poids pilote maxi (kg) : | 113 |
Vitesse mini (km/h) : | - |
Vitesse maxi (km/h) : | - |
Finesse maxi (L/H) : | - |
Vitesse à finesse maxi (km/h) : | - |
Taux de chute mini (m/s) : | - |
Longueur pliée (m) : | - |
Longueur mini (m) : | - |
Nombre de lattes : | - |
Angle de nez (°) : | - |
Commentaires |
26/02/2007 | Issu de Vol Libre n°110 paru en Septembre 1985 :
"[...]Dans sa housse, le HP n'est pas un monstre. 33kg à porter ce n'est pas léger mais il semble que les pilotes pour la plupart s'habitue au poids croissant des ailes. A l'ouverture de la housse, la finition de Will Wings apparait immédiatement. Tous les tubes sont anodisés brillants. Les bors d'attaques ont un diamètre respectable, 50.8 cm ou deux pouces. Le montage est lui aussi une caractéristique de la marque. Depuis de nombreuses années elle utilise pour le montage du haut du trapèze un profilé qui interdit à moins d'une gymnastique compliquée le montage au sol de l'appareil. Il faut donc monter sur le trapèze, enfiler les 20 lattes supérieures, les 8 inférieures et les 4 intermédiaires d'extrados. La tension du bord de fuite n'est pas assurée par un élastique mais par des cordelettes en nylon pré étirées qui assurent une meilleure stabilité des réglages. Comme le H.P. se monte debout, Will Wings n'a pas jugé utile une tension de transvesale ramenée à l'arrière de la quille. Il faut ouvrir l'intrados, monter un palan et étarquer la transversale. Deux câbles issus de son articulation sont alors fixés à la quille par boulon, papillon et anneau brisé. Le palan est ensuite démonté et caché dans l'intados. Vous fixez le capot de nez parfaitement réalisé et erminez en introduisant dans l'intrados la housse qui se fixe sur la quille grâce à une sangle étudiée pour. Cinq pas en arrière et c'est le choc. Dans notre travail, il vaut mieux être avare de superlatif sous peine de devoir passer comme les grandes surfaces de super à hyper géant dans un laps de temps bien court. Pourtant la H.P. a la plus belle voie que je n'ai jamais vue sur les appareils en série. Pas un pli, des renforts copieux aux endroits stratégiques et une tension inquiétante. Tong tong à l'extrados ! Tong tong à l'intrados ! Tous les pilotes présents au décollage du Salève se paieront une séance de tam tam destinée à confirmer l'impression visuelle. Y'a pas à dire, le H.P. est tendu.
Tubes de bord d'attaque façon barre à mine, voile hypertendue. Les vieux de la vieille comme les débutants auront reconnu les ingrédients nécessaire au manque de maniabilité. Seront-ils suffisants ? C'est pour répondre à cette question que je me glisse sous l'immense tarpèze. Au portage, l'appareil est un peu lourd de l'arrière. Albert Projet m'affirme que c'est étudié pour faciliter l'atterrissage. Le décollage ne présente pas de difficulté si l'on prend soin d'empêcher le cabré de l'aile durant les premiers pas. Dès l'envol, je constate une vitesse inhabituelle et un comportement en roulis surprenant. A priori l'appareil semble très dur. Une mesure du taux de roulis de 45° à 45° épaule contre le trapèze me donnera 5 secondes, à peine supérieur aux valeurs relevées sur d'autres appareils de performance. Pourtant les efforts à appliquer pour obtenir ces résultats sont plus importants que sur d'autres appareils. Sur le H.P l'effet Darlet provoqué par la quille flottante n'existe plus. Il devient trés difficile de rester dans le coin du trapèze, cela d'autant plus que la voile est tendue. Avec le système H.P., le faible déplacement de la quille agit comme commandes aérodynamiques. La voile extérieure se tend pendant que la voile intérieure se détend provoquant un effet d'aileron que l'on peut constater en mesurant en vol les hauteurs de la voile au dessus des baguettes de calage. Cet effet de pilotage aérodynamique devrait être amplifiée par une voile moins tendue. Hélas sur le modèle dont je disposais aucun réglage de transversale n'était prévu. Chez Will Wings, la politique est de ne pas confier aux clients d'initiative de ce genre. Seule la tension des bords d'attaque et le centrage pilote sont réglables. Chaque action en roulis est associée à un mouvement de lacet inverse plus important que les ailes que je connais. Ce phénomène combiné à la faible stabilité en lacet commune à tout les appareils à pilotage pendulaire rend le vol en ligne droite assez pénible. L'aile prend le cap inverse de la correction en roulis. On s'y habitue mais c'est déconcertant.
La quille intégrée fixée à la voile m'a fait retrouver des sensations anciennes. Comme au temps des Cobra et des Phoenix 6B, on est en prise directe avec la turbulence. L'effet d'amortissement de la quille flottante disparait et l'on ressent dans la barre horizontale les vibrations provoquées par le bouillonement de l'air des journées à thermiques.
La B barre est munie à ses extrémités de deux trous destinés au rglage du dièdre. Au trou intérieur ou faible dièdre, le H.P. est complétement instable spirale. Au trou extérieur, la stabilité devient neutre au delà de 30° d'inclinaison. Compte tenu de la politique de la marque, cette possibilité de réglage curieuse ne s'explique pas. Autre surprise constatée dès le décollage : la vitesse de vol ente 33 et 35km/h sur un badin avec lequelnous relevons des valeurs de 27 à 28km/h sur les autres ailes. J'ai tout d'abord cru que mon centrage était mauvais et au deuxième vol je l'ai reculé. Le H.P est devenu plus dur en roulis; la vitesse a quelque peu diminuée mais le taux de chute a lui par contre augmenté. Il est d'ailleurs curieux de découvrir que cet appareil performant ne décroche pas à moins d'avoir auparavant effectué une petite ressource. A bout de bras le H.P. s'enfonce à environ 3m/s pour une vitesse de 27km/h. Il vole dons plus vite que les autres appareils. Si en ligne droite c'est un avantage, en virage dans le thermique cela constitue un handicap. Savez vous qu'entre un appareil volant à 27km/h et un autre volant à 35 km/h, le rayon de virage est augmenté de 68% ! De quoi explique le handicap que constitue un appareil rapide dans le petit temps. Toujours au chapitre des surprises, la vitesse maximum 85km/h sans passer les genoux. Le vario est en butée à -5m/s mais quelle impression. Inutile de dire que le rappel au neutre est toujours présent et croît linéaierement en fonction du déplacement de la barre.Aux Etats Unis, la pression de la clientèle est telle qu'aucun appareil ne peut être vendu sans avoir subi les tests de certification. Même les appareils de compétitions fédérales sont soumis à cette règle. La procédure peut paraître lourde mais quand on sent l'appareil accélérer et atteindre de telles vitesses, c'est très rassurant. L'atterrissage doit être bien préparé en montant très haut les mains sur le trapèze et en poussant un peu plus tôt que sur les autres appareils en raison de la vitesse supérieure.
CONCLUSION
L'idée de supprimer la poche de quille n'est pas nouvelle mais Will Wings a été le premier au monde à revenir à ce type d'appareil.En maniabilité, on ne peut pas dire qu'il y a eu amélioration par rapport à l'architecture antérieure mais il faut prendre en compte l'amélioration de l'allongement, l'angle de nez et la tension très importante de la voile qui la détériorent toujours. Le gain de finesse à vitesse intermédiaire est incontestable.Mais tous les pilotes utilisent les grandes vitesses. Le H.P. est fait pour tracer en condition forte pas pour flotter en condition marginale. Il bénificie d'une finesse exemplaire mais on peut se demander si le concepteur connaît l'existence de la concurrence. Une aile qui ne peut pas être montée à plat à moins d'acrobatie ne devrait pas exister en 1985. Cela tient à deux ou trois petits détails mais c'est exaspérant."
|
|
|
|