Notre activité nous amène parfois à être confronté notre instinct de survie. C'est une expérience qui ne va pas de soi, dont on ne maitrise pas toujours l'issue et qui peut laisser des traces. Il est probable qu'une part non négligeable de personnes arrête de voler suite à une expérience de peur en vol dont elles n'arrivent pas à se remettre. On a tous une réflexion permanente sur la façon de gérer la peur car on y est tous confrontés à un moment ou à un autre quand on vole. Pour ma part j'ai toujours pensé qu'il fallait une capacité "à oublier qu'on a eu peur" pour pouvoir pratiquer notre activité sur le long terme.
D'après des études, cette capacité à "domestiquer" la peur existe bien et c'est la taille de notre amygdale qui en serait à l'origine, en gros plus elle est petite, mieux on régule la peur. La bonne nouvelle c'est que même si on n'a pas les bonnes prédispositions, on peut améliorer les choses grâce à des techniques qui viennent des thérapies cognitives et comportementales (TCC).
Si le sujet vous intéresse, voici une vidéo passionnante de l'excellente chaine DirtyBiology.
Vidéo très bien faite et qui ouvre la réflexion vers de nombreuses questions telles que comment discerner/hiérarchiser au mieux ses peurs (les peurs utiles à sa sécurité et celles qui relèvent de la phobie irrationnelle), ou même nos peurs en delta sont-elles liées au plaisir de la pratique ou bien sont-elles plutôt un frein à ce plaisir ressenti?... Bref, peut-être qu'il y a des questions communes à nous tous. En tout cas il y a certainement aussi un travail personnel à faire par ceux qui n'ont peur de rien, ou au contraire qui ont peur de tout. Patrice