>>> Rester dans la pompe
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Si un plus lourd que l'air s'arrête, la portance de sa voilure devient
nulle, et il tombe!
Imaginons un cycliste qui doit rester à un endroit bien défini
sans mettre pied à terre; comment va-t'il s'y prendre?
Il va se mettre à faire des ronds,
ou des huit centrés sur le milieu de l'endroit défini.
Nous, pilotes de vol libre, pouvons procéder de même, mais comme
d'une part nos ailes sont peu performantes en régime transitoire et
comme d'autre part nous voulons économiser nos forces, nous choisissons
de faire des ronds au lieu de huit.
Difficulté supplémentaire par rapport au cycliste: l'endroit
défini ou nous devons rester est invisible! comparés au cycliste,
nous évoluons en aveugles.
Dans ce cas, comment s'y prendre pour rester au même endroit?
En guise de ronds, faire des cercles aussi parfaits que possible, ainsi au
bout de 360° de virage aura-t-on des chances de repasser au même
endroit.
…comment s'y prendre?
Les lois de la mécanique du vol nous donnent la solution:
vitesse et inclinaison constante!
Facile à dire, mais dans la pratique, si le maintien d'une vitesse
de vol constante fait partie du béaba que l'on apprend en école,
comment maintenir une inclinaison constante en virage?
Ce n'est pas très difficile, il suffit de garder constamment la même
latte de l'aile intérieure au virage alignée visuellement avec
la ligne de l'horizon. Un coup d'œil rapide plusieurs fois par 360° permet
de détecter une éventuelle variation de l'inclinaison et donc
de corriger dans le sens souhaité.
Ainsi, contrairement au pilote qui laisse évoluer l'inclinaison de
son aile de manière aléatoire, vous bouclerez des cercles suffisamment
précis, pour repasser à peu près au même endroit
au bout de 360° de virage; ça aide pour repèrer sa position
par rapport au noyau de l'ascendance. Reste à choisir l'inclinaison
qui donne un rayon de virage adapté au diamètre de l'ascendance.
A noter que si cette technique n'est pas utile dans les basses couches, où il
est facile d'utiliser des repères au sol pour se positionner par rapport
au noyau de l'ascendance, elle devient impérative dès que l'on évolue
en altitude.
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