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Joachim 27 ans

Pour moi le deltaplane était un rêve d'enfant que je ne pensais jamais réaliser. En effet, les quelques renseignements que j'avais eu me laissaient penser qu'il s'agissait d'une activité onéreuse et donc je m'étais résigné à garder les pieds au sol.
Le temps passa et, lors d'une mission pour mon boulot, j'eu l'occasion de travailler avec un deltiste. Lorsque la discussion arriva sur le vol libre, celui-ci su me redonner envie d'essayer. Du coup, je me pris de nouveau à m'imaginer glissant paresseusement dans les airs. Il ne me restait plus qu'à franchir le pas et à trouver une date ; Le premier essai était prévu un dimanche matin de décembre, la flemme me fit rester au lit ce jour là. Néanmoins, je conservai l'envie, que mon collègue se chargeait d'entretenir par ses récits de vol qui m'enthousiasmaient.

Le seconde tentative fut la bonne, bien qu'en raison d'un apéro tardif, je faillis une fois de plus ne pas me lever. Heureusement un coup de fil, matinal pour un dimanche, me fit sortir de mes rêves encore légèrement teintés d'alcool et je me dépêchai alors de me préparer pour le grand jour.
Lors du trajet pour aller sur le site, l'excitation augmentait graduellement et c'est donc plein d'énergie que je me suis retrouvé dans la campagne environnant Montauban. Déjà le cadre exerçait son influence et je me laissais griser par la vue des collines boisées avoisinantes et le local, ancien bâtiment de ferme reconverti.

Il était temps ensuite de prendre contact avec les ailes, et donc première phase, le montage, et première surprise : c'est beaucoup plus simple que je ne l'avais imaginé, un peu comme un grand cerf volant. Cette opération terminée, il fallut emmener les ailes sur la pente école. Bien qu'encombrantes, les ailes sont plus légères qu'il n'y paraît, normal après tout, il faut bien que ça vole.
Une fois sur place, Noël, l'instructeur, me fit une première explication des principes de base et tout en l'écoutant, je m'extasiais de voir les autres élèves décoller chacun leur tour pour de brefs instants de vol. A les voir ça avait l'air facile, bien qu'une aile ait percuté un arbre, heureusement sans dommages si ce n'est quelques branches cassées. De toute façon, il fallait l'élaguer cet arbre!
Enfin le moment tant attendu arriva, je m'harnachai et commençai à courir avec l'aile sur le dos et déjà, bien que je ne décollais pas, je fus ravi par la sensation de légèreté que l'on ressent une fois le delta gonflé. Après un deuxième essai, je dus m'arrêter là, un rendez-vous impératif m'y obligeait. Qu'à cela ne tienne, j'y retournais la semaine suivante.

Le dimanche suivant après un autre réveil difficile, me voilà de nouveau prêt à défier les lois de la pesanteur, tout du moins je l'espérais car cette fois-ci je pouvais rester la journée entière.
La matinée passa vite et malgré l'air glacial, je fus rapidement en nage : remonter l'aile, surtout lorsque l'on est débutant, a tout d'un travail de forçat, mais à force je m'habituais et cela devint plus facile.
Il était quasiment l'heure d'aller manger quand l'instant tant attendu arriva : je décollai. Quel plaisir à ce moment de ne plus sentir la terres sous ses pieds et d'être à au moins 3 mètres du sol. Noël m'apprendra par la suite que je n'ai pas dépassé les 50 cm, mais bon, la sensation était là. Cependant l'atterrissage se chargea de me rappeler que tout ce qui monte doit forcément redescendre et c'est là que je pris ma première gamelle. Cela n'entame en rien mon humeur et j'étais encore sous le charme lorsque nous mangions à côté d'une bonne flambée dans le local. Après cette collation, il était temps d'essayer de décoller pour de bon.
Après quelques essais infructueux, qui se terminèrent tous dans les ronces, enfin j'y arrivai et je planai à 5-6 m, heureux comme un gosse le matin de noël. Je tirais sur les montants comme me le demanda Noël, histoire de prendre un peu de vitesse, effectuai un petit virage à gauche, puis un à droite , avant d'effectuer un magnifique atterrissage sur le ventre dans le plus pur style film de catastrophe . Peu m'importait, j'étais conquis et m'empressai de mener mon aile au treuil afin de recommencer.
Nouveau décollage, nouveau vol et nouvelle cascade à l'arrivée durant laquelle j'endommageai le trapèze. J'arrivai en haut de la pente en chien battu, avec l'envie de tout plaquer. Mais Noël, par sa bonne humeur, me donna envie de retenter le coup, le trapèze étant changé. Et cette fois-ci le miracle eu lieu, je décollai, volai et me posai sans heurt.
Tenter de décrire cet instant me paraît difficile tant j'étais heureux. Du coup, j'étais certain d'avoir compris LE truc et je me ruai en haut de la piste pour confirmer cela. La terre choisit cet instant pour se rappeler à mon bon souvenir : atterrissage en catastrophe une fois de plus, mais qu'importe : j'apprendrai. De toute façon, la nuit tombait, il était temps de ranger le matériel et de prendre un café bien chaud au coin de la cheminée tout en partageant les impressions de la journée avec les autres élèves. Ensuite, il fut temps de repartir, mais vivement la prochaine fois.