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Jean-Loup 32 ans

Ambiance d’un début dans le deltaplane à Cos, découverte du Deltaplane au Deltaclub 82.

Ce premier septembre 2002, je montais donc en direction de Cos, accompagné de deux amis, Patrick et Anthony. Nous avions trouvé la description du trajet sur Internet et nous arrivions là-haut l’esprit tranquille, avec surtout l’intention de passer la matinée "au vert", couchés sous un arbre à apprécier les performances des autres élèves. Ne sachant pas trop, suite à quelques aller-retours à travers les collines, nous nous garons devant une ferme un peu délabrée...

A peine le moteur de la voiture coupé, un grand rouquin de bonne humeur, couvert de sueur et de débris de broussailles sort du côté gauche de la route : " Bonjour, vous venez faire du delta ?

- On vient surtout voir comment on peut faire..."

Dirk, puisque c’était lui, nous accueille très sympathiquement, nous montre les installations du club, la maison, super rustique, la vue sur les environs, et la pente (ouest), dont chacun d’entre nous pense que c’est vertigineux, et qu’on n’est pas prêt de sauter là-dedans. On discute encore un moment de ce que chacun fait dans la vie, et finalement, Dirk nous lâche : "Et bien on va voir comment on monte une aile, et vous pourrez faire des essais". D’un coup, tout s’éclaire : les élèves, ça va être nous (Merde ! Boh de toute façon, on va bien rigoler normalement). C’est plus le moment de faire les ânes, il va falloir essayer de ne pas être trop mauvais (on a sa fierté quand même). Pour nous rassurer, Dirk nous dit très sérieusement que l'on verra mieux si on fait un petit essai, mais qu’il n’y a pas lieu d’avoir peur. Le "vrai moniteur" n’étant pas là, il ne nous laissera prendre aucun risque.

A partir de là, c’est bon ! S’il n’y a aucun risque, il n’y a plus qu’à écouter, ça devrait bien se passer. Vers 10h30, nous avons donc monté une Atlas, et une Spirale, et on fait nos premiers pas. Je suis mort de rire chaque fois que je regarde Patrick, lui aussi, quand on pense qu’on était venu faire une grosse sieste... nous voilà harnachés sous un delta, que l’on sait monter depuis un quart d’heure, et on va essayer !

Premier lever : outch, ça pèse son poids la bestiole ! Ca doit aider à voler un truc aussi lourd ? "Allez, tu le portes et tu vas faire un tour en marchant, pour te rendre compte de l’équilibre du delta". Chacun lève et marche. Les conseils de Dirk, manifestement aussi motivé que nous arrivent avec un débit de plus en plus impressionnant : "Fier au moment où tu lèves l’aile du sol !" ; "tire vers toi pour la tenir plus à plat"... Un petit discours rapide, de façon à comprendre que maintenant il va falloir courir face au vent, et pas à côté, on se met en position, et tous les trois, tour à tour, on écoute Dirk en essayant d’appliquer les consignes au mieux de ce que l’on y comprend. Toutes ces courses ont des allures diverses et des résultats très impressionnants pour nous. La première fois que l’on court, et que l’on "décolle" un peu par hasard, en ne poussant pas assez fort, on pense : j’ai volé ! Ils ont dû le voir les autres ! En demandant, ils s’en sont à peine aperçu. "Ouais, t’étais à 50 cm du sol...". On pense : Pas plus ? C’est pas encore vraiment un vol alors ? Bon le prochain coup, je cours encore plus vite, ça va causer... L’émulation est à son comble, le but est de monter au freinage, même si personne ne l’avoue. On n’est pas de plus en plus réceptifs, et Dirk, suite à un coup de téléphone discret à Noël, nous fait descendre à 1/3 de la pente ouest. De là, je fais une descente en courant sans vraiment décoller, Patrick est très impressionné par un premier vrai vol de 7 secondes, et Anthony a un succès plus mitigé. En tout cas, c’est clair, il a l’air possible de voler, et il nous tarde.

Nous ne savions pas que Dirk débutait aussi ce jour là comme initiateur. Nous avions une confiance aveugle, vu que tout ce qu’il nous disait marchait. Olivier arriva aussi, et ils se sont relayés pendant une heure et demie, à nous expliquer patiemment, et Dirk à crier "Tire- Tire- Tire- Tire- Tire !!! ....Pousse- Pousse- Pousse-POUSSE-POUSSE !!!" se substituant à la radio.

Nous sommes repartis enthousiastes, motivés et je crois que de ce point de vue là, Dirk et Olivier ont été des moniteurs parfaits.

Les séances suivantes (nous n’avons pas tous pu être très assidus), les séances de courses ont pris une sorte de rythme de croisière. Nous avons fait la connaissance de Yon, de Laura, de Noé, Christophe. L’Ambiance est toujours très bonne.

Patrick qui demandait un jour à Noël : " Mais si on pousse trop tard, on part vers le bas en vol ? - C’est pas grave, vous êtes là pour voler... ". Ah zut, ça risque d’arriver alors... On l’avait presque oublié, au bout de trois fois à trottiner, à apprendre à réduire l’incidence de son aile pendant la prise d’élan, puis à en redonner pour la freiner. En même temps, le risque de "basculer" vers la pente plus raide nous motivait à pousser vraiment pour bien se stopper.

J’ai vu la ruse de l’intérieur un jour où Noël, au bord de la "cassure" nous dit : "Vous courrez, et arrivés ici, vous poussez bien !" Allez, c’est parti. La course était un peu plus longue que d’habitude, et n’ayant pas fait preuve de beaucoup d’énergie en poussant, au moment où je pousse, mes pieds quittent le sol, et je regarde dessous l’herbe qui s’éloigne. Première pensée : "MERDE !!!". Comme un robot, je suis les consignes à la radio, pour finir dans un rosier sauvage, ça pique mais J ‘AI VOLE pour la première fois, et je me suis posé sans trop de mal. Ca a duré 10 secondes, mais quel plaisir !!!

J’en suis resté là ce jour là, mais à la séance suivante, l’objectif dans ma tête était d’aller jusqu'en bas de la pente, mais pas dans le sorgho ou sur la clôture... (Ca aussi, ça s’apprendra...)